L’installation d’une filière d’assainissement individuel est obligatoire pour tout immeuble qui n’est pas desservi par un réseau d’assainissement collectif. Cet équipement se compose d’un dispositif de prétraitement, généralement une fosse toutes eaux, et d’une filière de traitement par le sol en place ou par un sol reconstitué. L’étude de sol, réalisée par un professionnel, permet de choisir et de dimensionner la filière d’assainissement individuel la mieux adaptée à votre terrain. Explications.
Étude de sol pour l’assainissement individuel : de quoi s’agit-il ?
Principe de base d’un assainissement individuel
Un système d’assainissement individuel classique se compose d’un système de prétraitement, qui est souvent une fosse toutes eaux, et d’une filière de traitement.
Pour limiter les rejets d’eaux traitées aux fossés et cours d’eau, la réglementation recommande de privilégier les filières de traitement avec dispersion des eaux dans le sol.
Lorsque le sol ne permet pas l’infiltration des eaux traitées, on a recours aux filières de traitement drainées avec rejet : filtre à sable drainé, filtre à zéolite, microstation d’épuration, etc.
Tout l’enjeu d’une étude de sol pour l’assainissement individuel est de savoir quel système de traitement choisir. Une fois le système déterminé, la société d’assainissement choisi s’occupe de son installation et de sa maintenance.
Les objectifs de l’étude de sol
L’étude de sol permet de valider le choix d’une filière de traitement au regard de la nature du sol et de ses capacités d’infiltration. Le premier objectif de cette étude technique est donc d’analyser la nature des couches superficielles de sol de la parcelle, en vue de déterminer leur capacité à traiter et infiltrer les eaux usées issues d’un système de prétraitement.
Le second objectif d’une étude de sol est de dimensionner l’ensemble du dispositif d’assainissement individuel. En tenant compte de la capacité d’accueil du logement, de ses conditions d’occupation, de la nature du terrain et des dispositions réglementaires, le professionnel détermine le volume du système de prétraitement et les dimensions du système de traitement. Dès que cela est fixé, un spécialiste d’assainissement peut procéder à l’installation d’un séparateur à hydrocarbures en parking sous-sol, d’un bac à graisses…
Comment se déroule une étude de sol pour l’assainissement ?
L’étude du dossier et des documents
La première étape d’une étude de sol pour l’assainissement individuel est un examen de votre dossier et de certains documents techniques. Le professionnel étudie en détails votre projet.
Dans le cas d’une habitation, pour la pose d’un bac à graisse, par exemple, il s’intéresse à la capacité d’accueil du bâtiment, au nombre d’habitants prévu, au type de résidence, principale ou secondaire, et aux plans de votre parcelle.
En effet, le spécialiste en assainissement individuel doit connaître la surface disponible pour implanter le système en respectant les règles d’éloignement par rapport au bâti, aux limites de propriétés, aux arbres et aux puits.
Il tient aussi compte d’éventuels projets envisagés dans un second temps comme l’extension de votre maison ou la construction d’une piscine.
Il peut aussi consulter d’autres documents comme les cartes géologiques du secteur, ou le zonage d’assainissement, pour se faire une première idée de la nature du sol et du sous-sol.
Ces documents l’informent aussi sur la présence éventuelle de nappes d’eaux profondes, qu’il faut éviter de polluer par des rejets d’eaux usées, et de nappes superficielles temporaires qui pourraient perturber le fonctionnement de votre assainissement en hiver.
L’étude du sol de votre parcelle
La phase la plus importante d’une étude de sol pour l’assainissement individuel est l’étude de terrain ou étude pédologique. Le professionnel se rend sur place pour examiner divers paramètres : la pente du terrain, les écoulements superficiels et bien sûr, la nature du sol.
Si besoin, il peut demander le creusement d’un trou d’un à deux mètres de profondeur, à la pelle mécanique, à l’emplacement du futur assainissement, pour examiner les différentes couches de sol.
Il peut aussi réaliser un sondage à la tarière pour évaluer la nature de chaque couche de sol jusqu’à 1 m à 1.5 m de profondeur. L’objectif de ces sondages est d’évaluer la nature du sol et ses capacités à traiter et infiltrer l’eau.
Enfin, s’il pense que le sol en place est capable d’infiltrer l’eau issue de la filière de traitement, le spécialiste en étude de sol pour l’assainissement individuel peut procéder à un test d’infiltration. Selon un protocole précis, il évalue ainsi la capacité d’infiltration du sol de votre parcelle.
Rédaction du rapport d’étude
Après toutes ces investigations, le professionnel rédige un rapport d’étude comprenant le résumé de l’étude de sol pour l’assainissement et le résultat de l’éventuel test d’infiltration. Dans ce document, il définit la filière d’assainissement adaptée aux caractéristiques de votre terrain. Il vous propose la meilleure implantation et le dimensionnement du séparateur à hydrocarbure, du bac à graisse et autre système, adéquat pour garantir la conformité de votre système à la réglementation et son bon fonctionnement.
Qui peut réaliser une étude de sol pour l’assainissement ?
L’étude de sol pour l’assainissement individuel requiert une connaissance globale de l’assainissement non collectif. Le professionnel que vous choisirez doit maîtriser la réglementation en vigueur, mais aussi les différents systèmes autorisés.
De plus, pour réaliser l’étude de sol pour assainissement, il doit disposer de solides compétences en géologie et pédologie.
En règle générale, les études de sol pour l’assainissement individuel sont réalisées par des bureaux d’études spécialisés en assainissement non collectif, qui ont des compétences spécifiques mais aussi des assurances couvrant leurs prestations.
Installateur et spécialiste de la maintenance des ouvrages d’assainissement, APB environnement peut vous orienter vers un spécialiste partenaire de confiance pour la réalisation de votre étude de sol.
Laurent Galtier
À propos de l'auteur : Directeur associé.